Diptyque en noir
« (...)
Il était l'incarnation même de tous les maléfices du monde.
C'était le meilleur inspecteur de police avec lequel j'avais jamais travaillé. »
« (...)
Si je voulais conserver la moindre chance de réussite, si je désirais vraiment la ténacité, la rage froide indispensable à l'entreprise, je devais pourtant m'attacher à ce petit bout de chair violentée comme s'il se fût de la mienne propre, et en échange je devais sans doute me préparer à perdre la plus grande partie de mon humanité. Je n'avais pas d'enfant, je n'étais pas marié de toute façon, et je ne vivais avec personne. Adopter un cadavre semblait bien le seul comportement raisonnable. »
Villa Vortex, Maurice G. Dantec, Éditions Gallimard (2003)
[pages 25 et 36, collection La Noire]
Posted by Jean-Philippe on August 31, 2004 15 Comments, 299 TrackBacks