Genette à propos de la vraie thèse originale
Je souligne (en gras):
[…]
Troisième et (j'espère) dernier type d'investissement du résumé métalittéraire, le plus fortement investi, justement, et pris dans un discours dont il ne constitue qu'une utilité préliminaire ou plus habilement dissimulée : le discours « critique » en général et sous toutes ses formes, de la plus pédante (universitaire : bien des thèses de doctorat ne sont que des séries de résumés « savamment » raboutés, et ce livre lui-même…) à la plus populaire : le compte rendu journalistique.
[…]
Palimpsestes – La littérature au second degré, Gérard Genette, Éditions du Seuil [page 344, collection Points/Essais (1982)]
Je suis de ceux qui pensent que si cela a déjà été dit, alors il n'y a plus (grand chose) à en dire. De ce fait, une thèse de doctorat, comme toute recherche scientifique, doit apporter de la nouveauté, de l'originalité, un point de vue neuf.
Parallèlement, j'en profite pour signaler que je doute quand même de plus en plus de la compétence de nombre de comités de lecture de conférences qui notent bien souvent dans leur appel que le contenu de tout article soumis doit s'avérer original (certes, dans la communauté en question), et qui acceptent cependant plusieurs années de suite des papiers répétant les mêmes rengaines, voire des papiers légèrement modifiés qui ont déjà été publiés dans pas mal d'autres conférences…
Posted by Jean-Philippe on May 03, 2005 6 Comments, 1648 TrackBacks