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July 26, 2004

Le capitaine Vassart

Tortuga _ 1660, une île au nord de l'Hispaniola :
« Alors, Cliff, vous avez trouvé mon homme ?
— Bien sûr, gouverneur, et quel homme !
— Comment ça : « et quel homme » ?
— Eh bien ce matin je suis allé à la taverne du port. C'est là que je l'ai déniché. Alors que je rentrais, un homme tomba à mes pieds. J'ai continué à avancer et j'ai découvert que toute la pièce était jonchée de corps gémissants. J'ai, bien entendu, tout se suite voulu savoir qui était le responsable de cette hécatombe. Je suis donc allé voir le tavernier pour me renseigner. Il me désigna du doigt, en tremblant, un homme assis à une des tables du fond. Je me suis alors approché de cette table après avoir remercié le tavernier. J'ai vu à ce moment-là le responsable de tant d'hommes mal en point. Il m'a de suite interpelé :
« Que me voulez-vous ?!
— Rien de néfaste en tout cas... j'ai tout de même une proposition à vous faire...
— Laquelle ?!
— Connaissez-vous le gouverneur ?
— Seulement de nom...
— Seriez-vous d'accord pour accepter une mission de sa part ?
— Il faut voir !... combien est-ce que cela pourrait me rapporter ?...
— Beaucoup ! Le gouverneur est un homme qui ne lésine pas sur l'argent, si vous voyez ce que je veux dire...
— Bon, il faut que j'y réfléchisse, je viendrai lui rendre visite cet après-midi. »
Vous comprenez maintenant mon expression. À lui tout seul, il a mis cinq hommes à terre ! »

Soudain trois petits coups se firent entendre :
« Qu'y a-t-il ? demanda le gouverneur.
— Un homme veut vous voir, répondit le serviteur.
— Faites entrer ! »

Un homme ouvrit la porte sans faire de bruit et entra de même. Il était d'une haute stature, très musclé, large d'épaules. Un chapeau recouvrait ses cheveux noirs. Deux yeux brillants observaient la pièce qui n'était pas moins que le salon du gouverneur. On voyait bien que cet homme était sain : il s'était rasé et coiffé. Il resplendissait de beauté non seulement par son physique mais aussi grâce à sa façon de s'habiller comme une personne haut-placée : il avait une queue de cheval ; mais c'était avant tout un boucanier, pour le rappeler il portait une boucle à l'oreille droite. Ceux qui le connaissaient bien pourront vous dire que c'était un homme de confiance sur qui l'on pouvait compter. En plus de cela, c'était un homme juste qui ne servait que la bonne cause. Il maniait à merveille la rapière, le sabre et l'épée mais ne savait pas se servir des armes à feu qu'il répugnait. Il était bon navigateur et était très instruit : se servir d'un astrolabe n'était qu'une partie de plaisir pour lui ! Il avait quand même un défaut grave pour un écumeur des mers : il n'aimait pas tuer, il épargnait plus qu'il ne tuait. Mais c'était tout de même l'homme tout désigné pour accomplir des missions dangereuses.
Cliff remercia l'homme d'être venu et sortit. Le gouverneur regarda l'homme pendant un temps assez long puis il commença un interrogatoire qui lui semblait nécessaire :
« Je vais te poser quelques questions pour savoir si tu serais apte à remplir une mission aussi périlleuse que celle que tu aurais à accomplir.
Au fait, quel est ton nom ?
— Pierre Vassart.
— Tu n'as aucun titre de noblesse ?
— Si, mais je les ai abandonnés.
— Quels étaient-ils ?
— J'étais baron de Pornichet et comte de Lorient. Mon vrai nom est De Vassart.
— Mais tu as quand même un grade ?
— Je suis capitaine français et enseigne hollandais.
— Où es-tu né ?
— À Lorient, là où je vivais.
— C'est là que tes parents vivent ? »
Vassart baissa la tête, une réponse se fit attendre :
« Non... ils sont tous morts...
— Tu as déjà travaillé pour les Espagnols ?
— Non, pas pour ces démons !!!
— Tu connais bien la ville de Vera Cruz ?
— Oui, j'y suis allé une ou deux fois.
— Tu connais quelqu'un là-bas ?
— Non, personne... à part un mendiant que j'ai soigné... il y a cinq ans... il ne se souvient sûrement pas de moi...
— Admettons, mais si tu le voyais, l'éviterais-tu ?...
— Oui, bien sûr, en espérant qu'il ne me voie et ne me reconnaisse pas.
— Tu as un équipage ?
— Oui, deux cents hommes.
— Tu as un bateau ?
— Des bâteaux : un sloop, une frégate, un gallion de guerre.
— Où sont-ils ?
— Au port, ancrés, avec mes hommes.
— De combien de canons disposes-tu ?
— De soixante-dix.
— Bon... Je crois que tu es l'homme qu'il me faut, mais il va falloir régler quelques points. »
Le gouverneur qui était debout partit s'asseoir à son bureau. Il ouvrit un tiroir d'où il tira un papier qu'il donna à Vassart. Vassart le lut à haute voix :
« Vera Cruz : 23° au nord, 96° à l'ouest. Cette cité avec son mouillage est le port principal de la grande vice-royauté intérieure de la Nouvelle Espagne. Une fois par an, au moment du passage de la Flotte au Trésor, cette cité malsaine se transforme en ville florissante et riche... »
« Vous êtes bien renseigné ! dit Vassart.
— Oui, il faut dire que j'ai de bons informateurs.
— Mais... pourquoi ce papier avec tous ces renseignements ?
— Tu vas comprendre :
Mon frère, le gouverneur de la Martinique a été fait prisonnier pendant son voyage officiel à Port-de-Paix par le pirate Leborgne.
— Cette brute !!!
— Oui, malheureusement... je continue :
Celui-ci a livré mon frère au gouverneur de Vera Cruz qui me demande de tuer le Roi quand il viendra en visite des colonies le mois prochain.
— C'est abominable...
— Oui, et je n'ai nullement l'envie de devenir un régicide. C'est pourquoi j'avais demandé à Cliff de me trouver un homme comme toi. Comme tu le sais nous sommes en guerre avec l'Espagne et l'Angleterre ; nos alliés, les Hollandais, il ne faut pas compter sur eux, ils sont trop occupés à combattre les Anglais aux îles Bahamas. Tu l'as sûrement compris, si tu acceptes cette mission, tu vas devoir faire face tout seul à de terribles dangers : les Espagnols, les Anglais, le pirate Leborgne qui garde mon frère et bien d'autres encore.
— Vas-tu accepter cette mission ?
— Hum... continuez...
— Bon... tu ne devras pas faire d'escale d'ici là-bas : n'emporte donc que huit canons et cinquante hommes. Je te fournirai tous les vivres dont tu auras besoin. Tu vas prendre une embarcation légère pour ne pas te faire remarquer : un sloop. Tu n'utiliseras les canons que pour te défendre. Arrivé à la ville, entres-y la nuit en cachette, en faisant attention au mendiant que tu ne dois pas rencontrer. Si tu te fais voir, tue les personnes concernées et jette-les à la mer avec une pierre au cou. Quand tu auras délivré mon frère, ramène-le ici au plus vite sans longer les côtes...
Alors, te sens-tu capable d'accomplir cette mission ?
— Oui ! mais... quelle sera ma récompense ?...
— Tout ce que tu voudras, dans la limite de mon pouvoir...
— Bon... en venant ici, j'ai croisé votre fille, nous avons tout de suite senti une grande attirance l'un pour l'autre, c'est pourquoi, si je vous ramène votre frère sain et sauf, je vous demanderai la main de votre fille !...
— (Euh...) Bon, puisque vous vous aimez j'accède à ta requête. Quand le Roi viendra, je demanderai à ce qu'on te fasse marquis.
— Merci de tout coeur !... quand est-ce que je pars ?
— Maintenant ! tu dois aller très vite : tu as quinze jours pour parcourir ces 1404 miles et revenir.
— Bon, je pars dans deux heures, faites préparer les vivres, moi, je vais choisir cinquante hommes de confiance parmi les deux cents que j'ai à ma disposition. Au revoir, à dans quinze jours !
— Bonne chance, que Dieu soit avec toi ! »
Vassart sortit de la pièce. Le gouverneur était rassuré car il savait que cet homme allait réussir malgré les difficultés.

Quelques minutes plus tard, Cliff rejoignit le gouverneur :
« Alors, c'est lui qui va accomplir cette mission.
— Oui, et je crois même qu'il sera capable de réussir cette mission sans accrocs.
— Comment ce nomme-t-il au fait ?
— Vassart.
— Je suis sûr que ce nom restera gravé dans votre mémoire.
— Sûrement (peut-être sera-t-il mon gendre, se disait-il).
— Je l'ai vu parler avec votre fille après qu'il fut sorti.
— Je sais.
— Cet homme va réussir cette mission pour vous et votre frère.
— Et pour ma fille, dit le gouverneur tout bas.
— Quel homme extraordinaire !
— Oui, je le sais.
Il va réussir, il ne peut en être autrement. »


Jean-Philippe Leboeuf, Rédaction n°8 (collège, classe de 4e) – Le capitaine Vassart (avril 1992 – version corrigée)

Le texte est un peu maladroit, les dialogues manquent de rythme et de réalisme, mais c'était un de mes premiers essais de mise en situation dans un contexte historique. À l'époque j'étais un grand fan du jeu d'aventure/gestion Pirates! de Microprose, à la grande période de Sid Meier – une nouvelle version est d'ailleurs en développement. Ce texte reflète donc en quelque sorte mes propres aventures...
Tout de même un peu d'humour vers la fin et un Vassart qui tombe un peu vite amoureux, mais c'est tout moi ;-)

Posted by Jean-Philippe on July 26, 2004 36 Comments, 288 TrackBacks

July 23, 2004

Petit aperçu de The Human Equation

Je viens juste de recevoir en provenance des Pays-Bas (de Plato.nl, qui fournissait une version autographiée par le compositeur Arjen Lucassen pour les premières (pré)commandes) le deuxième single tiré de l'opéra métal The Human Equation de Ayreon/Arjen Lucassen. L'album marche vraiment bien dans le pays du gouda (il passe plutôt beaucoup à la radio et les ventes sont très bonnes, même pour les singles) ; c'est en effet rare de voir sortir deux singles pour un seul opéra métal, genre plutôt souterrain.
Je prépare une très longue critique de The Human Equation, mais c'est pas si simple, car j'ai la version deluxe (édition limitée), donc en plus des 2 CD il y a un DVD et un très très beau livret. Et je ne veux pas égratigner ce chef d'oeuvre.
Je vous propose donc la version présente sur le single du titre Loser, un morceau dans un style folk metal avec une voix à la Alice Cooper. Arjen ne se fout vraiment pas de la gueule de ses fans, c'est rare de voir quelqu'un aussi passionné dans la production. Ainsi le titre a été entièrement réenregistré. Les vocaux sont toujours de Mike Baker (exhubérant, génialissime !), avec l'incomparable Devin Townsend pour les screams et grunts (il y en a d'ailleurs de nouveaux dans cette version), ainsi que le final black/death. Mais c'est cette fois Peter Vink qui se colle à la basse ; Arjen était déjà excellent sur la partie basse, mais là ça dépasse tout ce que je pouvais espérer. Le fabuleux Ed Warby est toujours à la batterie (c'est un batteur de death à l'origine, une véritable machine, qui arrive presque à me faire oublier Portnoy), et il a ajouté une nouvelle touche au morceau, par exemple en martelant l'intro au didgeridoo de ses baguettes. Dans les instruments folks, signalons Robert Baba au violon électrique, Jeroen Goossens au didgeridoo et John McManus à la flûte. En passant : l'utilisation de la flûte traversière sur The Human Equation est terrible, j'aimerais pouvoir être aussi bon :-|
Mais Mais Mais !!! Arjen m'a comblé, car il affronte en duel clavier/guitare Joost van den Broek !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Déjà présent sur l'album, Joost (le nouveau clavier du sublissime groupe néerlandais de prog métal After Forever – critique de Invisible Circles, leur dernier album, à venir) nous signe encore un solo impressionant sur son nord (si quelqu'un a 2000€ dont il ne sait pas quoi faire, il peut m'acheter un clavier numérique chez Clavia pour remplacer mon Yamaha).
Je vous propose aussi le teaser du clip vidéo Loser (clip toujours aussi campagnard que le premier lol), mais je vous conseille de faire un tour sur le site de The Human Equation pour écouter des extraits de l'album complet ou des singles.

Posted by Jean-Philippe on July 23, 2004 65 Comments, 241 TrackBacks

Le concept du jour : la méta-hétérotopie

« Ce qu’il y a de bien avec les cafés c’est qu’on ne sait pas qu’on a changé de ville. Meta-hétérotopie. »

(Sur contingences: day #861 : Dévastation)

Posted by Jean-Philippe on July 23, 2004 32 Comments, 106 TrackBacks

La menace venue des bois... l'explication !

Pour Gaëlle et sûrement beaucoup d'autres personnes, voici la délivrance, la réponse à vos interrogations écologiques surgies de la lecture d'un bout de texte affolant :
« Cinq minutes plus tard, il [Ford Escort] était assis et se massait la tempe sur laquelle naissait une assez jolie bosse.
« Qui diable est cette bonne femme ? dit-il. Pourquoi sommes-nous entourés d'écureuils et qu'est-ce qu'ils veulent ?
— Ils n'ont pas cessé de m'empoisonner toute la nuit, dit Arthur. Ils n'arrêtent pas de vouloir m'offrir des revues et des tas de trucs. »
Ford fronça les sourcils. « Vraiment ?
— Et des bouts de chiffon. »
Ford réfléchit.
« Oh fit-il. Et c'est près de l'endroit où ton vaisseau s'est écrasé ?
— Oui, confirma Arthur un peu crispé.
— C'est sans doute ça. C'est un truc qui arrive. Les robots de cabine du vaisseau sont démolis. Les cyberesprits qui les contrôlent survivent et se mettent à infester la faune locale. De quoi vous transformer tout un écosystème en véritable entreprise de service désespérément prévenante, qui passe son temps à distribuer boissons fraîches et serviettes chaudes à tout les passants. Il devrait y avoir une loi pour l'interdire. Il y en a sans doute une. Et sans doute aussi une loi interdisant toute loi qui l'interdise pour que tout le monde puisse toujours être en forme et désaltéré. Et, oh ? Qu'est-ce que tu disais ? »

Douglas Adams, Le Guide Galactique, V - Globalement inoffensive
[pages 253-254, Éditions Denoël (1994), collection Folio SF (2001)]

Posted by Jean-Philippe on July 23, 2004 38 Comments, 259 TrackBacks

July 22, 2004

Do you know that bad girls go to hell?

Il y a quelques mois de cela, je me plaignais du manque de bons groupes en France (du moins, de groupes que je puisse être apte à apprécier)... et bien je me suis trompé, car il y en a, et ils rivalisent avec ce qu'il y a de plus créatif au monde. Mais comme pas mal de choses bien en France, ils n'ont apparemment pas trouvé une grosse maison de disque leur ouvrant ses portes, alors ils sont distribués aux pays des yankees, chez Season of Mist, ce qui au final est plutôt un signe de qualité, je pense. De qui est-ce que je parle depuis toute à l'heure ? Suspens... hein hein... De Penumbra, un groupe de métal gothique, taquinant le death et le black métal, et instanciant avec minutie le meilleur du métal symphonique (quoique il s'agisse ici plus de métal de chambre parfois... si vous me permettez l'expression). L'album par lequel j'ai découvert ce groupe à écouter a-b-s-o-l-u-m-e-n-t est Seclusion, le dernier en date.
Mais commençons par une présentation du groupe. Le maître d'oeuvre de Penumbra est Jarlaath, chanteur black/death de la petite équipe, mais qui effigie aussi au hautbois. L'autre membre fondateur du groupe (c'était en 1996) est Dorian, le guitariste. L'idée à l'origine de la formation était de se détacher de ce qui était produit à l'époque en métal, notamment en essayant d'introduire au mieux les influences classiques. Après plusieurs changement de line-up pour les différents albums et les concerts (sans compter les vocalistes supplémentaires en live), en 2003, Penumbra est ainsi composé des deux membres fondateurs, de Zoltan au clavier (un membre du groupe arrivé en 1998 et parti en 2002, de retour pour le 3e album), de Anita Covelli au chant féminin (elle avait déjà participé au 2e album sur certains titres), Agone à la basse (pas toujours très présent) et apparemment pour certaines voix de fond (depuis 2001), Arathelis à la batterie (bravo mon gars !) et Néo en seconde guitare. Ajoutons sur l'album l'excellent baryton Hubert Piazzola, le basse Damien Surin, les altos Emilie Lesdros et Emmanuelle Zoldan, la soprano Ameylia Saas, ainsi que Loic Taillebrest à la cornemuse et à la flûte. Notons cependant que Dorian a quitté le groupe fin 2003 pour s'éloigner de la scène métal, ce qui est un peu dommage car je trouve que c'était plutôt un guitariste bien sympa dans ses riffs, très mélodiques.
Donc que vaut cet album ? Vous le savez déjà, je l'ai dit, c'est un chef d'oeuvre de métal gothique. Des textes géniaux, une musique mélodique et accrocheuse, des choeurs absolument bien utilisés, un son de guitare bien réglé, des harmonies vocales surprenantes, de l'originalité, du classicisme et de la perfection. Et ceci va jusqu'à la pochette, dans le style de ce que produit Ledroit/Pontet pour les Chroniques de la Lune Noire (à lire si vous ne connaissez pas ! j'ai toujours eu un faible pour la succube Desdemona) : une fille de dos, ou plutôt une Gorgone-méduse, nue, avec un tatouage tribal des plus attirant dans le dos. Si tu te reconnais dans cette description, les serpents en moins, alors contacte-moi :)
Nous avons donc huit titres, qui s'enchaînent sans qu'on s'en aperçoive... ce qui fait qu'on est légèrement en manque le disque terminé... le bouton play étant de nouveau de rigueur pour se réinjecter ce fabuleux élixir.


  1. Tragical Memories. Après une introduction dans un style proche des chants grégoriens, la guitare, après avoir hésité, déroule sa rythmique mélodique avec la batterie, et la voix black/death de Jarlaath impose sa vision gothique, assez vite rejoint en fondu par la divine voix d'Anita, puis par la voix de baryton qui se charge du refrain. Malheureusement, comme pour le premier titre sur Once de Nightwish, il semblerait qu'il y ait eu une hésitation entre une intro courte et une intro longue, car on se voit doter d'une transition ratée à la batterie... mais ce titre mais tout de suite dans l'ambiance, quand on l'a écouté, on sait que l'album sera grandiose !

  2. I long to bring you back to life
    Whatever means I have to use
    Black magic
    Love
    A mysterious cult
    I don't care
    I don't care

  3. Cursed Destiny. On enchaîne directement avec la suite de l'histoire, toujours avec trois voix (le baryton au refrain). Les nappes clavier mettent bien dans l'ambiance et la guitare rythmique est toujours aussi mélodique. Les passages atmosphériques à la guitare sont jolis mais un peu trop faciles à mon goût. Ils enchaînent d'ailleurs sur un passage très musique classique, sur lequel le clavier pose des nappes nasales afin d'introduire le hautbois, puis les choeurs, appuyés par une guitare rythmique annonçant le retour de la voix black/death. Superbe.

  4. Shall I reveal the truth
    Or leave them in ignorance
    These puppets want to be like you
    And decide on their destiny

  5. Seclusion. Introduction relativement sombre et mécanique ; l'entrée de la cornemuse provoque une rupture. Titre sympa constitué d'un dialogue entre les trois voix principales, même si le passage atmosphérique à la cornemuse, bien que très joli, est un peu écrasé par une guitare rythmique légèrement lourde (lol).

  6. I'm so eager to touch your skin
    To see your eyes
    To feel you that I kill
    I kill
    In his blood I can see
    How hateful I can be
    In the name of
    In the name of love

  7. The Prophetess. Dans la même veine que le deuxième titre : guitare rythmique mélodique, dialogues intéressants et voix superbes, avec en plus un côté arabisant très original. Notons un très beau chorus entre les choeurs et les grunts basses.

  8. When I hear these words
    Failure and destiny are so linked
    I stand frozen by her eyes
    Petrified like those who saw
    Medusa

    I won't reveal the answers
    That I have seen in you
    Go ahead and kill me
    Because my life is through

    She has this cruel beauty
    I can't see you in her
    But I know better than no one else
    What is behind such a face
    I have to slay her
    Looking for my answers
    I won't ask her anything else
    Not even the end of my story
    Has this world its perversions
    As delicious as our own
    How can we renounce to such gifts

  9. Hope. Introduction calme voire printanière mais pas assez longue pour s'éloigner de la sombritude ambiante. Les harmonies vocales sont très travaillées entre la voix black/death et les grunts graves, ce qui tranche avec les enchaînements aériens de la voix féminine. On a ainsi de superbes fondus entre des notes tenues éthérées et le retour de voix black/death, toujours soutenus par des grunts ou des échos de voix type whispers. On trouve dans ce titre un passage parlée en français, mais ça fait drôle à côté des paroles en anglais. Le final est une réponse à l'introduction : très printanier.

  10. Hope
    I refused to say it
    Thinking it was
    The only privilege
    Of the weakest ones
    Of the weakest ones

    Not believing
    In hope meant for me
    That I decided
    On my destiny
    All these suffering
    I'm ready to endure them

    Just to find you again
    Just to find you again

  11. Crimson Tale. Encore une introduction calme avec un piano puis des nappes, avant l'entrée d'une guitare rythmique lourde... qui ne laisse pas présager le retour du hautbois. Ce dernier amène en planant un déluge de riffs de guitare (ça pleut vraiment), qui va tourner tel un orage dans ce titre. Des choeurs puissants, une voix de soprano sympa qui passe par là... Ca s'écoute sans sourciller.

  12. Crying tears of pain
    Dying in the end
    Rescue me
    Rescue me
    What has become of our love
    Deep rooted
    Feeding my blood
    Like a candle
    Fading away
    It's doomed to death

  13. Conception. Encore une entrée en matière plutôt lente, avec une flûte cette fois. Les guitares sont très belles et plus épiques. On a des échanges vocaux assez planants... mais la flûte revient rapidement suivie par la voix féminine, lente, accompagnée d'un violoncelle... qui prépare mal au final très puissant, au hâchoir rythmique électrique. Le clavier fait un peu hair metal des années 80 (Europe, ça vous dit quelque chose ?), mais ça passe plutôt bien, surtout dans le final.

  14. Remember
    Remember this passionate love
    So innocent
    We lived an immortal life

    The pain still lingers
    From this weird embrace
    We still bear the marks
    Of our vows and vices

    Come with me
    And rejoice in my tears
    Let our bodies be one
    In this last embrace
    And the fruit of this union
    Will live for ever

  15. Enclosed. Titre concluant l'album avec grandeur (l'album devait s'appeler Enclosement à l'origine). C'est génialissime, apocalyptique, triste, le temps est suspendu ! Rien à dire, écoutez, car on y retrouve tous les ingrédients qui font de ce groupe un ensemble bougrement créatif et à écouter absolument !

  16. Why can't I move
    Everything's confused
    How did I get here
    Strange I feel no fear
    My body's floating
    The earth is moving
    Oh set me free
    Please forgive me

    Come to me
    My sweet angel
    I will set you free

ACHETEZ CE DISQUE !

Note : dommage que leur premier album, Emanate (distribué par Adipocere Records) ne soit plus disponible, il faut se contenter de The Last Bewitchment, en attendant le prochain impact gothique :-(

Posted by Jean-Philippe on July 22, 2004 42 Comments, 1057 TrackBacks

July 21, 2004

Promesse charnelle

Puisque j'ai réussi à caser cette phrase dans une conversation avec Cédric la semaine dernière, elle peut être utile à tout le monde...
(...) Julie (Cameron Diaz) à David (Tom Cruise): C'est quoi le bonheur, pour toi, David ?
— C'est quoi le bonheur, pour moi ?... Qu'est-ce que le bonheur ?
— Pour moi... c'est ça le bonheur : être avec toi.
— ...
— Y'a un truc qui me gêne. Pourquoi t'as dit à Brian que j'étais ta... copine de baise ?
— J'lui ai pas dit ça... j'lui ai pas dit ça !
— Quand est-ce que tu as commencé à t'en foutre, David ?
— À me foutre de quoi ?
— À te foutre des conséquences des promesses que tu as faites.
— Les promesses ?
— Oui, les promesses.
— Je croyais... Julie, arrête tes conneries... attends, de quoi tu parles ?
— Tu te rends compte à quel point c'est dur de faire comme si j'étais une copine ?
— ...
— David, je t'aime !
— ...
— Je t'aime, merde !... Je t'aime, merde !
— Hey, hey, hey doucement, fais pas ça... fais pas ça !
— Tu m'as baisé quatre fois l'autre nuit, David... tu as été en moi...
— Julie...
— J'ai avalé ton sperme, ça veut dire quelque chose.
— Ralentis... hey !
— Quatre fois, ça veut dire quelque chose, David. Quatre fois !
— Arrête la voiture !
— Moi, moi je vis jour et nuit, jour et nuit avec l'espoir que tu vas m'appeler pour proposer qu'on se voit !
— On va aller discuter de tout ça chez toi, j'ai envie de voir où tu habites. Ralentis s'il te plaît...
— Merde
— Je veux que tu arrêtes ta voiture Julia, arrête la voiture !!!
— Tu ne sais donc pas que quand tu couches avec quelqu'un, ton corps fait une promesse, que tu le veuilles ou non. Je veux savoir un truc, David. Dis-moi : est-ce que tu crois en Dieu ?
— Qu'est-ce que tu fais ?... D'accord je t'aime. Je t'aime !

(Vanilla Sky, scène derniers au revoir, 2002)

Posted by Jean-Philippe on July 21, 2004 116 Comments, 268 TrackBacks

Bats are back!

Pas vraiment eu le temps ces derniers jours d'écrire grand chose... zut, zut et re-zut ! Par contre, ça code sévère, et ça c'est une bonne chose.
Un autre bon point, c'est que les chauves-souris sont de retour, après une longue attente... En début de semaine dernière, je suis rentré assez tard et j'ai pu observer une chauve-souris qui volait à l'entrée de la résidence. Et à la fin de cette même semaine, je pouvais enfin en voir qui traversaient de leur vol majestueux la place devant chez moi. Résultat à prévoir : plus de moustiques, je peux enfin ouvrir la fenêtre la nuit sans craindre d'être continuellement agressé.
En plus, j'adore le bruit du vol des chauves-souris ! Le chat semble aussi être très intéressé, puisqu'il reste dehors à les regarder, sûrement espère-t-il qu'un de ces steaks volant lui tombera dans la gueule – même chez les chats, l'espoir fait vivre :)

Posted by Jean-Philippe on July 21, 2004 69 Comments, 1050 TrackBacks

July 12, 2004

First introduction to progressive metal

Live here by Dream Theater: Home (Live) from Through Her Eyes, the EP of Metropolis Pt.2: Scenes From A Memory.
Well, James LaBrie screams a bit too loud, but this live version is musicaly interesting.

Posted by Jean-Philippe on July 12, 2004 29 Comments, 257 TrackBacks

From wishes to... almost nothing?

I watched Evanescence's Live at Rock in Rio Lisboa (Portugal) almost three times, and I must confess it's certainly not their best live performance.
There are good things, like the more and more rocking voice of Amy Lee, the show of John LeCompt and Rocky Gray, and the new song, a cover from KoRn, Thoughtless, with Amy on her new piano, a Baldwin (used in Thoughtless, Breathe No More, My Immortal and the introduction to Bring Me To Life).
But there are far too many bad moments! First of all, on songs like Thoughtless, with piano and guitars, it's sometimes not easy to hear the piano: what are Evanescence's sound engineers doing?? This piano is also a problem for Amy's hairs: they are often trapped by the mic (on Thoughtless and Breathe No More), but I must admit there was some wind, and it looks quite cool. In Lisbon, they had a wonderful scene, with a giant screen behind them... but the only video rendering they did with it was to display the Evanescence's logo: that's all what you can do while performing in a kind-of-gothic show?...
But the really bad player in this game is Terry Balsamo. Well, Ben Moody is not the best guitar player in the world, but he has feelings, and he knows how to perfom live. Terry does not move (the cam refused to follow him lol), his clothes are not in the spirit of Evanescence and his solos and riffs are not as good as those of Ben. Consequently, songs like Farther Away (remember the rain of riffs in the intro and the ending ethnic drum line of Ben in Cologne?), Zero (remember Ben's synth guitar effect on the solo?), and Whisper (remember Ben's apocalyptic riffs?) do not sound as cool as in the past: I miss you Ben! Ah, and the best: on Going Under, Amy must make a sign to Terry for him to shut up his guitar lol.
And no new song. Only a cover. What are they doing?? Well, I love this cover (although I do not know the original song), but you cannot live all your life with the same songs. Finally, for your pleasure (and mine), here is the video of Thoughtless (the concert is in high quality, not like this excerpt)!

Posted by Jean-Philippe on July 12, 2004 91 Comments, 4471 TrackBacks

July 09, 2004

Du métal sur M6 !!!

Il est 3h du matin et, sur M6, ils diffusent des clips vidéo : comme d'hab' quoi !
Et non ! car là c'est Nemo de Nightwish qui passe !!! M6 se met au métal ! Ca va-t-il durer et progresser ?
On peut se le demander... mais cette diffusion n'est pas si innocente que ça : avec un Once dans les meilleurs ventes d'album partout en Europe, souvent en première place, il pouvait pas faire autrement... M6 : un peu le couteau sous la gorge ?

Posted by Jean-Philippe on July 09, 2004 32 Comments, 170 TrackBacks

July 08, 2004

Travaux en perspective

Afin de faire progresser ce site, à la fois pour en augmenter le contenu, l'ergonomie et l'esthétique, des travaux sont à prévoir ce mois-ci.
Si jamais vous passez par ici et qu'il y a des problèmes d'affichage, ne vous inquiétez pas !

Posted by Jean-Philippe on July 08, 2004 22 Comments, 258 TrackBacks

July 07, 2004

Rhapsody en demi-teinte

Vous devez maintenant vous demander : pourquoi étais-je à la Fnac ? Bien sûr pour y trouver des disques, non pas pour draguer. En l'occurence, je vais parler de The Dark Secret de Rhapsody, que j'ai donc acheté, en Limited edition, sous la forme d'un digipack contenant un DVD bonus.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe italien, en gros, c'est du epic metal ; Rhapsody est le fondateur de ce genre musical, ou du moins, le groupe-phare. Ils sont certes copiés depuis quelques temps (citons par exemple les français Fayriland avec leur premier album Of Wars In Osyhria), mais ils ont plusieurs touches personnelles qui les rendent très particuliers.
Le compositeur principal, le génialissime maestro Luca Turilli, est un grand amateur de la musique classique (notamment Bach, Paganini, Vivaldi) et de musiques de films (Goldsmith, ainsi que le très sombre Elfman)... En fait, il est plus qu'amateur, il est profondément marqué par la musique classique (italienne, entre autres). Je ne connais pas tout les albums de Rhapsody, mais le Dark Secret est terriblement marqué par Vivaldi, et ses projets solos sentent bon la musique baroque (le permafrosté King of the Nordic Twilight et l'apocalyptique Prophet of the Last Eclipse sont excellents). Luca a commencé la guitare assez tard (16 ans), mais il jouait du piano et le la flûte avant de se lancer dans des aventures à 6 cordes. Cela a influencé ses solos par exemple, puisqu'ils sont basés sur des arpèges, et non sur des scales comme d'autres guitaristes. Notons aussi que je connais peu de groupes qui donnent autant d'importance aux flûtes à bec, et étant flûtiste, je suis comblé ! Bref, musique baroque, musique sacrée, musique des troubadours du Moyen-Age, musique de chambre... ils essaient de mélanger tout cet héritage à leur musique moderne.
Mais revenons à l'epic metal. À la base, c'est du speed metal, donc des gros riffs de guitare rapides et pas très mélodiques. Ne vous trompez pas, c'est pas si simple à jouer que ça, surtout de garder une rythmique aussi rapide et constante. Luca Turilli n'est pas un guitariste de la dernière heure, et il le prouve à chaque nouvel album ! C'est aussi lui qui écrit tous les textes, dont l'histoire se situe toujours dans des mondes heroic fantasy. Ajoutons à cela les orchestrations du clavier du groupe, Alex Straropoli, qui rajoute les harmonies (c'est l'autre grand compositeur, s'occupant généralement de toutes les parties orchestrales/symphoniques). Le chanteur, Fabio Lione... on apprécit ou on apprécit pas : c'est un chant assez « gueulard », haut perché, mais pas trop non plus ; cependant il a une véritable voix, c'est juste qu'il faut savoir l'apprécier... Ajoutons Patrice Guers à la basse et Alex Holzwarth à la batterie qui assure bien leur rôle (quoique parfois je préférerais entendre des percussions médiévales plus souvent).
Sur The Dark Secret, s'ajoute l'acteur Christopher Lee (Star Wars, Lord of the Rings) qui déclame tous les textes de l'histoire. Et oui, car le Dark Secret est une évolution du epic metal voulu par Rhapsody, ce qu'ils nomment l'hollywood metal, ce qu'il faut comprendre comme la fusion entre ce qu'il faisait eux-mêmes avant et les musiques de films. Pari réussi ?
Et bien mon avis est mitigé, aussi bien sur l'album, le DVD qui vient avec, et le concept même d'hollywood metal.
Expédions rapidement le DVD qui contient un mini-film sur la saga heroic fantasy de Rhapsody, The Emerald Sword, à l'intérêt cinématographique limité ; aussi un making-of vraiment minimal (même si c'est sympa de voir Straropoli et Turilli, surtout quand Turilli parle anglais avec son gros accent italien lol ça vous donne envie de manger des pâtes !), interviews dans lesquels on voit surtout Christopher Lee, pas très convainquant dans ses explications... et rien sur l'enregistrement, ou si peu. Ensuite le clip vidéo du titre Unholy Warcry, et le même titre en 5.1 (d'un usage limité pour moi qui n'est pas d'équipement 5.1, mais ça se trouve le mixage est génialissime...). Bref, on est très très très loin du DVD fourni avec The Human Equation de Ayreon/Arjen Luccassen (dont je vais parler dans une autre entrée, ça vous n'y couperez pas, car c'est peut-être l'oeuvre musicale de 2004, dont vous n'entendrez jamais parler... n'est pas Jennifer de la StarAc' qui veut).
C'est justement ce DVD qui montre grandement l'une des faiblesse du hollywood metal. Même si Rhapsody commence à être très connu, respecté et tout ce qu'on veut, je ne pense pas qu'ils aient les moyens des studios hollywoodiens. Or, leur musique ce rapproche de la bande son d'un film comme The Lord of the Rings, et le budget nécessaire pour mettre en oeuvre leur saga est énorme... or leur clip vidéo fait un peu pitié... Pourtant, quand j'écoute un album de Rhapsody, j'imagine toutes les scènes, toute l'histoire, tout est toujours fabuleux et mythique... Voilà, c'est tout, les films font « kitsch » (on me rétorquera que les groupes métal sont souvent kitsch lol). Maintenant, comme le dit Christopher Lee dans le making-of, on assiste peut-être avec cet album à un tournant dans l'histoire de la musique. On peut en effet imaginer qu'avec les progrès de l'animation virtuelle, on arrive bientôt à mettre en scène des films en images de synthèse à faible budget, mais incroyablement réaliste et tout à fait adapté à la mise en images de sage d'heroic fantasy, une sorte de Chroniques de la Guerre de Lodoss (Record of Lodoss War) de synthèse. Je l'espère. Espérons aussi que le metal prendra de l'ampleur sans se perdre. La musique classique n'est plus first-class, je ne vois pas en quoi le jeu de guitare de Turilli proche de celui d'un flutiste baroque pourra conquérir des foules immenses.
Passons à la musique en elle-même. Signalons tout d'abord que The Dark Secret n'est pas un album mais un mini-album, l'album complet sortira à la rentrée. Nous n'avons ici qu'un aperçu de la suite de la saga The Emerald Sword.
Autant dire tout de suite qu'il y a du monde sur cet album : entre l'orchestre Bohuslav Martinu Philarmonic Orchestra de République Tchèque, deux groupes de choeurs (l'habituel Epic Choir et le Brno Academy Choir), un ensemble baroque (la flûte à bec est joué par un certain Manuel Straropoli.... sûrement un membre de la famille d'Alex), Rhapsody, Christopher Lee et toutes les équipes techniques, on arrive facilement à plus d'une centaine de personnes.
Cinq titres :


  • Unholy Warcry (Edit Version), le titre principal. Du pur Rhapsody, avec de sombres orchestrations de l'ensemble de cordes pour soutenir les riffs de la guitare. Ce n'est pas varié, et si comme Pierre-Jean vous n'aimez pas le côté « grandiloquant » de Rhapsody, vous allez souffrir, car les choeurs en rajoutent :-)

  • Thunders Mighty Roar, Storm de Vanessa-Mae à la sauce Rhapsody, ce qui n'empêche pas que ça sonne puissamment Vivaldi. La maîtrise de Turilli à la guitare lors de ses interventions est impressionante, le clavier/clavecin suit bien, appuyé par un ensemble de cuivres imposant. Pour le reste c'est du Rhapsody traditionnel.

  • Guardian Of Destiny (English Version) qui est introduit par une flûte baroque, une guitare classique et un tambourin. Ca fait vraiment musique de troubadour. Puis une voix soprano se pose tranquillement sur la mélodie de guitare avant l'arrivé de Fabio, très calme. On entend une cornemuse en fond (je me trompe peut-être). C'est le titre où les choeurs sont le mieux utilisés je trouve (excessivement dramatiques, accompagnant la voix de Fabio), avec un soutien de l'orchestre impressionnant et une flûte à bec très mélodieuse.

  • Sacred Power Of Raging Winds. Titre à la structuration bizarre de plus de 10 minutes introduit par une guitare dantesque. Un duel violon / flûte à bec intéressant, débouchant sur un solo à la flûte à bec qui me laisse bouche bée vue la qualité du son obtenu (et des effets de vibrato/trilles vraiment osés). Intermèdes classiques de grandes qualités, que cela soit pour la musique baroque ou les parties symphoniques, solo guitare toujours aussi léché, solo clavier sympathique : moi je dis bravo, mais manque de structure cohérente lol. Bref, jugez par vous même, il est en écoute sur ce site !

  • Non Ho Sonno (Remix). Ca sonne très musique atmosphérique gothique (genre certains passages de Penumbra), et ce n'est apparemment pas composé par Rhapsody... je ne sais pas ce que ça fait là, mais c'est sympa, ça fait musique de films...


Bref, du grand Rhapsody, une évolution prometteuse, mais loin de ce à quoi je m'attendais après leurs effets d'annonces. Je suis surtout déçu par l'utilisation des choeurs, trop dans le style de Rhapsody (fallait s'y attendre du coup), cassant complètement la rythmique des morceaux, façon Gloria de Vivaldi. Maintenant l'album complet sera je pense nettement plus cohérent.
À n'acheter que si vous êtes fan.

Posted by Jean-Philippe on July 07, 2004 27 Comments, 487 TrackBacks

La Fnac gothique

Au rayon métal de la Fnac Forum, y'a une vendeuse brune, collier clouté (autour du coup), bracelet clouté, chaussures cloutées. Mignonne et charmante en plus. De noir vêtue. Brune... je l'ai déjà dit... brune...
Ils savent mettre tous les atouts de leur côté à la Fnac !
Bref, il a fallu attendre qu'un client vienne l'aborder pour lui poser une question pour que les autres clients comprennent que c'était une vendeuse. Ou alors ils étaient trop timides pour l'aborder. Menfin elle rangeait des disques, ils ne voulaient peut-être pas la déranger.
Je ne sais pas.
Mais c'est une bonne raison pour aller plus souvent à la Fnac lol.

Posted by Jean-Philippe on July 07, 2004 29 Comments, 456 TrackBacks

__question _récurrente

Comme Cédric était venu me voir il y a un bout de temps pour résoudre un problème dont l'origine n'était que l'utilisation d'une mauvaise convention d'appel de fonction, je tiens bon de signaler cette entrée : Diagnosing a problem with calling conventions (sur The Old New Thing) ; voici ce qu'on peut recevoir dans sa face quand on fait l'erreur : "Undefined symbol: '__stdcall(0) pl_pvcam_init (_pl_pvcam_init@0)' referenced from '_main' in Acquisition.c:15".
Comme ça, quand quelqu'un me demandera, il sera redirigé par mon moi mécanique sur cette page.

Posted by Jean-Philippe on July 07, 2004 44 Comments, 237 TrackBacks

July 06, 2004

George-Alain: definitively the best! I was wrong.

TF1 shall have a policy that George-Alain is the best guitar hero in the world.
I am hopefully wrong... mea culpa.
Amen to the Star Academy!

Posted by Jean-Philippe on July 06, 2004 55 Comments, 2453 TrackBacks

Star à conneries

Samedi je suis tombé sur le concert de la Star Academy sur TF1 (ils squattaient le Parc des Princes). De jeunes garçons et filles étaient en train de chanter Je saigne encore de Kyo devant plus de 40000 personnes.
Et l'incroyable s'est produit : George-Alain m'a gratifié d'un solo guitare hallucinant, rien que pour moi, dans mon poste de télévision, alors que j'étais à moitié nu à la sortie de ma baignade (il tentait de me séduire le bougre...). Incroyable, je n'ai jamais entendu quelqu'un débiter autant de notes si imprécises dans leur hauteur... je me demande d'ailleurs s'il avait accordé sa guitare avant... Non, non. C'est pas ça. Je n'ai pas l'oreille musicale et G.-A. est un guitar hero, John Petrucci ne doit d'ailleurs avoir qu'un rêve dans sa vie : devenir aussi bon que George-Alain avec une 6 cordes... ça doit être ça.
En plus de ça, ça chantait faux derrière, dingue. Pourtant, du Kyo, c'était pas dur...
D'ailleurs en parlant de Kyo, je dois dire que l'année dernière encore j'avais un petit faible pour eux : ça changeait de ce qu'on pouvait entendre sur les ondes françaises, et l'on peut dire qu'ils ont un bon sens de la mélodie. Mais les ayant vu avec leur gros melon se réclamant faire de la musique métal... je pouffe.
Tiens : pouf !
Arf !
Fouf !

Posted by Jean-Philippe on July 06, 2004 77 Comments, 170 TrackBacks

July 05, 2004

Six months after

Time to re-think,
time to check,
time to put crosses to mark the spots.

What can I say of my new resolutions, six months after?


  • “sleep less, do not work at night”: I sleep less, but I need to go further, and I am still working at night :-(, problem which is becoming to be really disturbing for me;

  • “go beyond what I can do: write my Ph.D. thesis (lol)”: I have started to write reports on many subjects dealing with my researches, and I will follow this line until January, 2005, when I will start to write my thesis (3 months);

  • “schedules are schedules, timetables are timetables”: I have a new timetable which seems to work so far;

  • “read more, and more generally, split my time between (at least) work and cultural activities”: my new timetable seems to have fixed this problem;

  • “record my musical works from 1995 to 1997 and begin my new musical project (with Pierre-Jean)”: as you should know, my old musical work SouvImages has been recorded (and I might plan to re-write and re-record it in the future), the others (Zogbad, Bac'96 and Laelith) will be recorded this semester, and my musical project with Pierre-Jean takes a really big place in my present life;

  • “update my previous book, try to write another”: I am currently updating the first book (it will be finished at the end of july) and I may start the new book in october;

  • “blog more regularly”: done!

  • “find time to make physical exercices”: that's another big problem, which will start to be fixed in a few weeks.

  • Well, I can confess that is a good start, and the six following months will be useful to completely fulfill my goals. And I must absolutely find a solution to sleep at night!!
    This review of my old resolutions does not take into account the new projects and activities which I am involved in. I will talk about them later.

Posted by Jean-Philippe on July 05, 2004 50 Comments, 450 TrackBacks

July 04, 2004

La nouvelle Chantal Goya

Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé d'Evanescence... et bien dans les jours qui viennent, je vous prépare un petit lot de réactions et de commentaires à leur sujet (je dépile mes idées). C'est bizarre, mais j'ai l'impression d'être le seul de leurs fans à être encore lucide sur leur sort.. Le groupe est vraiment dans la mouise, je le dis depuis un moment, et ce que je disais commence à arriver. Par exemple leur dernier single Everybody's Fool semble être un échec, aussi bien sur le plan des diffusions radio que TV (j'y reviendrai dans une autre entrée, car sur ce coup leur management c'est bien gaufré). Comme j'ai écrit tout ce que je pensais sur ce blog, et bien tout cela est daté. On pourra pas me dire : « Oui, mais tu dis ça maintenant, à l'époque tu pouvais pas savoir... ».
Bref, j'étais pas venu vous parler du fait que je suis un grand chroniqueur musical... enfin du moins un des derniers qui soient passionnés. Non, j'étais venu vous présenter un moment complètement ébouriffant qu'Amy Lee nous a réservé sur Cartoon Network dernièrement. Elle a participé a une émission (sûrement pour faire plaisir à son frère, mais aussi pour se rappeler de bons souvenirs) et a même été jusqu'à écrire une ode pour la chaîne, complètement délirante, mais surtout très vraie sur la vie qu'elle mène actuellement. Triste dans l'enfantin. C'est aussi l'occasion de la voir jouer de la guitare, ce qui n'arrive pas souvent. Le passage “Don't make the mistake I made, the rock star's life is sad. We're living on a tour bus, this is... pretty bad.” est bidonant !... mais c'est aussi celui qu'on entend avec un pincement au coeur :(
Elle a mentionné cette intervention dans une interview récente :
“(...) I do like to act, but it's more likely you'll find me behind the scenes."
Lee has appeared in front of the cameras again since filming "Everybody's Fool," although she's not quite sure how she feels about it.
"My little brother is 10 and of course he loves Cartoon Network, and it's my favorite channel. So I went to the Cartoon Network and did an interview with a puppet and I wrote a cheesy song on the guitar about Cartoon Network and how much I love and miss it on tour, and it was really stupid," Lee recalled, smiling at the memory. "I kind of regret it, but not really. My little brother had a blast. And we got all kinds of free toys and stuff, too."
The Cartoon Network was hardly a stretch for Lee after "Everybody's Fool," in which she dresses up for various commercials, including donning a pink wig for one in Japanese (...)”
(mtv.com : Evanescence's Amy Lee Hopes To Get Into Film, Rages Against Cheesy Female Idols)
Tel que c'est dit, je trouve qu'on comprend mal si le “I kind of regret it” fait référence à son intervention sur Cartoon Network ou au fait qu'elle regrette l'époque de son enfance où elle était assise devant la télé.
Toutes les interventions d'Amy Lee sur Cartoon Network se trouve sur le site du fan club italien (je n'ai mis que la chanson, mais y'a également plusieurs petits sketches à zieuter).
Enfin bon... Amy a un bel avenir en tant que Chantal Goya internationale, si ça carrière de goth-star ne marche pas comme prévue.

Posted by Jean-Philippe on July 04, 2004 47 Comments, 244 TrackBacks

July 02, 2004

My work sucks rocks

Yeah, man!

Posted by Jean-Philippe on July 02, 2004 64 Comments, 259 TrackBacks

Thirteen and fifteen

“(...)
“Mom, tell him to answer me. Why do you lock your door, Clay?”
I turn around. “Because you both stole a quarter gram of cocaine from me the last time I left my door open. That's why.”
My sisters don't say anything. “Teenage Enema Nurses in Bondage” by a group called Killer Pussy comes on the radio, and my mother asks if we have to listen to this and my sisters tell her to turn it up, and no one says anything else until the song's over. When we get home, my younger sister finally tells me, out by the pool, “That's bullshit. I can get my own cocaine.””

Bret Easton Ellis, Less Than Zero
[page 25, Éditions Vintage Books (1985), collection Vintage Contemporaries (1998)]

Posted by Jean-Philippe on July 02, 2004 63 Comments, 4057 TrackBacks

July 01, 2004

La menace venue des bois

« (...)
Il y avait malgré tout quelque chose d'anormal dans ces bois.
Elle n'aurait pas su dire immédiatement quoi, mais ils ne lui faisaient pas l'effet de bois vigoureux et sains guettant l'arrivée d'un bon printemps. Les arbres penchaient de guinguois, maladifs, avec une espèce d'air blafard et rouillé. Plus d'une fois, Aléa eut la désagréable impression qu'ils cherchaient à la saisir au passage, mais ce n'était qu'un effet des jeux de lumière de sa torche qui faisait tressauter leurs ombres.
Soudain, quelque chose tomba d'une branche devant elle. Elle fit un saut en arrière, affolée, laissant échapper la torche et la boîte. Elle s'accroupit et sortit de sa poche son caillou spécialement aiguisé.
La chose qui venait de choir de l'arbre bougeait. La torche qui gisait au sol pointait dans sa direction et Aléa vit une vaste ombre grotesque progresser avec lenteur dans le faisceau de lumière, droit vers elle. Elle décelait à présent de faibles couinements et bruissements au milieu du sifflement régulier de la pluie. Elle chercha sa torche à tâtons, la récupéra, la braqua droit sur la créature.
Au même instant, une autre se laissa également tomber d'un arbre, à quelques mètres à peine. Affolée, Aléa faisait courir frénétiquement sa torche de l'une à l'autre. Elle tenait son caillou brandi, prête à frapper.
Les créatures étaient toutes petites, en fait. C'était l'angle de l'éclairage qui leur avait donné cette taille inquiétante. Non seulement elles étaient toutes petites mais petites, douces et fourrées. Et voilà qu'une troisième dégringolait des arbres. Elle tomba dans le faisceau de lumière, de sorte qu'Aléa la vit parfaitement.
Elle atterit avec précision, pivota puis, comme les deux autres, se mit à avancer d'une démarche lente et décidée vers Aléa.
Celle-ci resta figée. Elle tenait toujours son caillou levé mais prit progressivement conscience que les créatures sur lesquelles elle s'apprêtait à le lancer étaient en fait des écureuils. Ou du moins, des créatures analogues à des écureuils. Des créatures douces, tièdes et fourrées analogues à des écureuils, qui avançaient vers elle d'une façon qu'elle n'était pas certaine d'apprécier.
Elle braqua sa torche droit sur la première qui poussait des couinements saccadés, agressifs et tenait dans un de ses petits poings une espèce de bout de chiffon humide et rose. Aléa soupesa la pierre dans sa main, l'air menaçant, mais cela ne parut guère impressionner l'écureuil qui avançait toujours, son bout de chiffon humide à la main.
Elle recula encore d'un pas, se prit la cheville dans une racine et tomba à la renverse.
Aussitôt, le premier écureuil plongea sur elle comme une flèche ; il atterrit sur son estomac et continua d'avancer, une lueur glaciale et décidée au fond des yeux et un bout de chiffon humide dans le poing.
Aléa essaya de se redresser mais ne réussit à se soulever que de quelques centimètres. Le mouvement de surprise de l'écureuil juché sur son estomac la surprit en retour. L'écureuil s'immobilisa, lui agrippant la peau entre ses petites griffes à travers son corsage trempée. Puis lentement, centimètre par centimètre, il continua de grimper vers elle, s'arrêta et brandit sous son nez le bout de tissu.
Aléa était presque hypnotisée par l'étrange conduite de l'animal, par ses petits yeux brillants. Il brandit de nouveau son chiffon. Il le poussait vers elle avec insistance, en couinant de plus belle, jusqu'à ce qu'enfin, nerveuse, hésitante, elle le lui prenne. L'animal continuait de l'éplucher du regard. Aléa ne savait trop que faire. La pluie et la boue dégoulinaient sur son visage et un écureuil était assis sur elle. Elle prit le chiffon pour s'essuyer les yeux.
L'écureuil poussa un couinement de triomphe, récupéra son chiffon, sauta par terre, détala dans les profondeurs de la nuit, grimpa à toute allure le long d'un arbre, plongea dans un trou du tronc, s'y installa confortablement et alluma une cigarette.
Pendant ce temps-là, Aléa essayaitde chasser l'écureuil muni du gland rempli d'eau et celui qui tenait le papier. Elle recula en se tortillant sur les fesses.
« Non, cria-t-elle, allez-vous-en ! »
Ils décampèrent, affolés puis repartirent à l'attaque, agitant leurs présents dans sa direction. Elle brandit son caillou. « Allez-vous-en ! » glapit-elle.
Les écureuils trotinnaient en cercle, consternés. Puis l'un des deux fonça vers elle à toute vitesse, lâcha le gland sur ses genoux, fit demi-tour et déguerpit dans la nuit. L'autre hésita, tout tremblant, puis il vint poser son bout de papier juste devant elle avant de disparaître à son tour.
Elle se retrouva seule, mais elle tremblait de confusion. Elle se releva tant bien que mal, récupéra son caillou et son paquet puis, après une hésitation, ramassa également le morceau de papier. Il était si détrempé et déchiré qu'il n'était pas évident de deviner ce que c'était. Apparemment, un fragment de magazine promotionnel de compagnie aérienne.
(...) »

Douglas Adams, Le Guide Galactique, V - Globalement inoffensive
[page 226-230, Éditions Denoël (1994), collection Folio SF (2001)]

Posted by Jean-Philippe on July 01, 2004 89 Comments, 4261 TrackBacks

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